Nous avons, pour la plupart, perdu l’espace de travail qui nous reliait physiquement. Le Télétravail, par son mode particulier de fonctionnement nous fait passer à côté des petites conversations avant d’entrer dans en salle de réunion, des rituels à 9 ou 10h devant la machine à café , de la chimie et de l’empathie qui résultent de ces actions anodines au premier aboard mais essentielles pour maintenir les liens entre collègues (source). Cet espace de travail, ce lieu concret nous a permis de nous intégrer à l’esprit d’entreprise et de nous sentir (en partie) utiles, tandis que la pluralité des installations étaient là pour rendre notre travail plus efficace. En outre, des enquêtes récentes ont montré que les employés et les cadres ont accueilli positivement le télétravail sans noter de baisse significative de productivité. Le BCG a paradoxalement fait état d’une augmentation de 15 à 40 % de la productivité. Ce sondage a montré que 65 % des employés pensaient que le télétravail était plus ecace.
Mais d’un autre côté, il y a aussi de nombreux signes d’employés qui luttent pour leur bien-être. Ces nouveaux « Remote Workers » se sentent dans l’incapacité de se dégager de leur tâches avec la porosité maintenant évidente de l’espace personnel et professionnel. Les employés avec une famille ont des dicultés à répartir leur attention entre leurs proches et leur travail. De l’autre côté, les salariés vivant seuls éprouvent un sentiment de solitude et un manque général de motivation (source). Par ailleurs, les gens sont également stressés par la pandémie elle-même. Il est maintenant établi que la mise en quarantaine peut avoir des effets psychologiques majeurs tels que des symptômes de stress post-traumatique, un sentiment de confusion exacerbé et des pics de colère. Dans le même temps, un phénomène international indique qu’une part des individus (24 % des résidents du Royaume-Uni et 34 % des Américains) ont peur de contracter le coronavirus. 68 % des Américains craignent un effet durable sur l’économie, et 57 % s’inquiètent de l’impact direct du virus sur leurs finances personnelles. Enfin, la crainte s’accentue sur les risques encourus par les employés en raison de postures prolongées non ergonomiques dans des bureaux éloignés et improvisés, et de retards pris dans la prise de rendez-vous médicaux.